Publicité tube Miniwatt EK3 - Faisceaux dirigés

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tonton Radio
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Publicité tube Miniwatt EK3 - Faisceaux dirigés

Message : # 16356Message tonton Radio
13 avr. 2023 16:19

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René
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Re: Publicité tube Miniwatt EK3 - Faisceaux dirigés

Message : # 16369Message René
22 avr. 2023 12:08

Bonjour à tous.

Merci Patrice pour cette pub. ;)
Si tu l'as dans une meilleure résolution, ce serait encore mieux.

Sous un aspect très banal, la EK3 est une lampe complexe.


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Voici un "article", paru dans le Memento Tungsram volume 3, à propos des faisceaux dirigés et notamment de la EK3:

Memento Tungsram Vol 3 - R.Crespin a écrit :Les lampes à flux dirigé.

Dans la plupart des lampes de TSF, les électrons cheminent comme ils l'entendent de la cathode à l'anode. Cette anarchie entraîne quelques inconvénients, dont voici quelques-uns.

- Dans la pentode courante, les barreaux de la grille-écran positive se trouvent plus ou moins dans la trajectoire des électrons négatifs. Beaucoup sont captés malgré l'attraction de l'anode, d'où courant grille-écran élevé qui diminue le rendement et produit 90% du souffle en ondes courtes.

- Dans les changeuses de fréquence, les fonctions oscillatrice et modulatrice ne sont pas absolument indépendantes, car certains électrons d'un circuit s'égarent dans l'autre. Des électrons peu rapides qui cheminent vers une anode ou une grille-écran doivent traverser des champs électriques fort variables qui les retardent et leur font décrire des trajectoires assez compliquées. Entre autres phénomènes gênants, ceci se traduit par un retard de commande du courant anodique, autrement dit par un déphasage entre la tension grille et le courant plaque, qui réduit l'amplification, et par l'apparition d'un courant grille qui amortit les circuits et réduit la sensibilité. En outre, la variation du courant plaque sous l'influence de l'antifading se répercute sur la charge d'espace entre la cathode et la grille oscillatrice: la capacité entre ces deux électrodes varie, ce qui entraîne le glissement de fréquence en OC.

- Les électrons qui percutent les électrodes positives leur arrachent des électrons secondaires, qui repartent en sens inverse des électrons primaires et sont captés par les électrodes plus ou moins positives, dont ils troublent les fonctions. On a donc fait appel à l'optique électronique pour obliger les électrons à suivre des voies bien déterminées: nous allons voir comment, en examinant le fonctionnement de deux lampes typiques.

- Dans la pentode HF type EF8, le problème consistait à obliger les électrons à passer entre les barreaux de la grille-écran sans les toucher. Qu'a-t-on fait ? On a tout simplement ajouté une grille entre cette grille-écran et la grille de commande, et cette grille, dont les barreaux sont exactement en face de ceux de la grille-écran, est reliée à la cathode (fig. 11).



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Memento Tungsram Vol 3 - R.Crespin a écrit :Résultat : Les électrons qui partent de la cathode, après avoir subi le contrôle de la grille 1, sont obligés de traverser la grille supplémentaire. Mais celle-ci est négative : elle refoule donc les électrons, qui ne peuvent passer qu'en fusant en étroits pinceaux entre ses barreaux. Comme la grille-écran est proche, ces pinceaux n'ont pas le temps de s'élargir suffisamment pour en toucher les barreaux: ils passent donc à travers la grille-écran sans être captés par elle. De ce fait, le courant de grille-écran est très faible: 0,2 milliampère au lieu de 2,6 milli-ampères dans la pentode AF 3 correspondante ! Et le souffle se trouve réduit dans les mêmes proportions.


- Dans l'octode EK 3, le flux électronique émis par la cathode K (fig. 12) est d' abord divisé en quatre faisceaux perpendiculaires par les quatre piliers de la grille 1.



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Memento Tungsram Vol 3 - R.Crespin a écrit :Les deux faisceaux qui sont horizontaux sur la figure sont attirés par la grille G2 (anode oscillatrice), qui est réduite à deux gouttières massives: à cause de leur courbure, les électrons secondaires émis par le choc des électrons primaires sont réintégrés dans le faisceau. Voyons maintenant ce que deviennent les faisceaux figurés verticalement. Ils atteignent la grille-écran G3, également constituée de deux gouttières massives, et ils s'échappent par les deux fentes qui les séparent. Les électrons trop lents ne vont pas plus loin, ils sont happés par G3. Quant aux électrons plus rapides, ils rencontrent les deux piliers de la grille G4, qui les divisent encore en deux faisceaux (parce qu'elle est négative): cela fait donc quatre faisceaux d'électrons appartenant au système modulateur, qui subissent le contrôle de G4 et sont attirés à la fois par l'anode et par la grille-écran G5. Celle-ci est parallélépipédique, tandis que G3 est cylindrique: les électrons choisiront naturellement le chemin de moindre résistance, donc l'endroit de passage où la prépondérance de la grille négative G3 se fait le moins sentir, c'est-à-dire à l'endroit où G4 s'approche le plus de G3. Et les faisceaux s'incurvent comme le montre la figure. Supposons maintenant que des électrons ralentis veuillent revenir en arrière. Attirés par G3, ils ne suivront pas à l'envers leur trajectoire initiale à double courbure, mais ils tomberont directement sur G3 sans pouvoir perturber le fonctionnement du système oscillateur. De même, les électrons échappant à la grille G2 sont happés par G3 avant d'atteindre les fentes d'échappement. Il y a donc indépendance complète entre l'élément oscillateur et l'élément modulateur.

Et voici les avantages de ce dispositif :

1 - Puisque les deux fonctions sont indépendantes, la fréquence de l'oscillatrice n'est pas affectée par les variations du faisceau de modulation, et la principale cause du glissement de fréquence est supprimée.

2 - Les électrons destinés à l'anode oscillatrice G2 lui sont projetés en faisceaux tendus, sans retard dû aux trajectoires fantaisistes et à la turbulence qu'on observe dans les anciennes changeuses de fréquence. Le déphasage de l'oscillation locale est réduit et l'amplification est augmentée (proportionnellement au cosinus de l'angle de phase, ou cosinus p).

Comme on le voit, la « lumière électronique » de l'octode suit un chemin courbe, s'étrangle, s'évase... Curieuse optique, diront certains, où la lumière ne va pas en ligne droite ! Eh ! croyez-vous que la lumière solaire se propage obligatoirement en ligne droite. ? Elle se courbe. quand change l'indice de réfraction du milieu, et le phénomène du mirage n'a pas d'autre cause. Elle s'évase même quand elle traverse une ouverture étroite, et elle tourne autour des menus obstacles : cela s'appelle la diffraction. Nous allons voir d'autres applications où le parallélisme est encore plus évident..
Image - René.
Caractères spéciaux à copier/coller: Ω π ρ μ Δ β φ

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