Il
y a quelques temps, je désirais faire l'essais de tubes 6N2P.Le compte
rendu très explicite de Daniel Lang, quand à la qualité sonore" son
rugeux, limite ferraillant " m'a dissuadé de faire la démarche, et je
l'en remercie vivement.
Aussi je cherche des renseignements
similaires pour les transfos sortie (pour ampli à tube off course ). On
en trouve d'exellents, tous classiques . Mais qu'en est t'il des
modèles toroidaux? J'ai trouvé un ouvrage la dessus et un constructeur:
Amplimo en NL.Les carractéristiques semblent toujours attractives, mais
que donne le test de l'écoute? Ces transfos sont toujours coûteux,
aussi un avis de vous quand au rendu sonore m'éviterais cette dépense
si celle ci n'était pas justifiée.
Pas
enthousiasmé par les 2 modèles de transfos de sortie toroîdaux écoutés
(d'origine US , je crois que c'est Plitron, mais je ne peux pas
garantir ...). C'étaient des réalisations à priori sérieuses, de
collègues DIYeurs et il y avait un montage SE 6080 et un montage PP 6L6.
Ces
transfos étaient assez onéreux par rapport aux transfos classiques et
de qualité correcte, (genre Magnetic, Hexacom ...) et pourtant ne m'ont
pas paru bien supérieurs ...
Il faut cependant pondérer cet avis
plutôt subjectif, car je n'ai pas comparé ces réalisations "toroidales"
avec des schémas strictement identiques montés avec des transfos
classiques .. Et comme il n'y a pas que les transfos de sortie qui
ont une influence sur la qualité de reproduction ... (même si
l'influence des transfos de sortie est importante) ...donc grande
prudence sur mes propos.
Pour ma part, je réserve les toroidaux
aux transfos d'alim (pas de découpe du chassis et surtout moins de
rayonnements parasites ..) et j'utilise pour mes transfos de sortie des
produits de qualité reconnue à des prix encore raisonnables, et
surtout, qui ont fait leur preuves depuis des années comme les Lundhal
ou les Sowter.
Par contre, j'évite les transfos US Hammond (pas
très chers), mais de qualité me semblant bien inférieure, (assez
souvent) utilisés plutôt pour les amplis "guitare".
Je n'ai
(hélas) pas les moyens d'utiliser les fameux Tango japonais (ou
équivalents de très haut de gamme) et je ne suis pas sûr que la qualité
de mes autres maillons de reproduction sonore soit du même niveau !!!
Et
comme il y a un vieil adage (que l'on a tendance à oublier ...), qui
dit qu'un chaine de reproduction sonore ne peut avoir que la qualité de
son maillon le plus faible !!!
En quelques mots, ce n'est pas
parce que l'on mets des dents en or à un cheval boiteux (et même avec
un jockey dopé à l'EPO ...) que cela devient un attelage de concours !!!
Voilà mon avis, il n'est ni catégorique, ni décisif, mais il a l'avantage d'exister et surtout n'engage que moi ...
Merci à Daniel pour son aide. Voila
le genre de réponse que j'aime. elle a le mérite d'être claire et est
étayée par des comparaisons. Je ne suis pas non plus un adepte des
Hamond, mais de Lundhal et Magnetic. Je dois avouer que le choix d'un
transfo toroidal m'était suggéré pour éviter le percage de trous
compliqués! Je garderai les transfos classiques et je mettrai la dépense de cet essais plutot dans l'achat d'un distortiometre.
Je
ne souhaite pas polémiquer car mes goûts musicaux, mon approche de la
qualité sonore et mon oreille sont forcément différents de ceux
d'autres amateurs de musique ... Néanmoins, je vais très régulièrement
au concert, classique, baroque, mais avec une préférence pour le jazz
...
Pour Pierre, la réponse est OUI, j'ai comparé longuement un Hammond et un Lundhal !!!
J'ai
effectivement testé en fin 2005 et début 2006, sur un montage perso un
transfo Hammond et un transfo Lundhal dans des conditions identiques
(même montage, mêmes enceintes, même scope, même géné BF, même
distorsiomètre, mêmes câbles, et affinage "au mieux" des taux de CR,
etc ...)
Il s'agit d'un PP EL 34 en UL (inspiré d'un schéma
Mullard) mais avec polar fixe et diverses modifs sur L'EF86 et une alim
remodelée, ... dont ont peut voir la réalisation détaillée à l'adresse
suivante :
Un Hammond série "classic tube" référence 1645, Zaa 5000 ohms, prises UL à 40 %, donné pour 35 W.
Un Lundhal LL1663 PP, Zaa 5000 ohms, prises UL à 33 %, donné pour 40 W.
Je
passe volontairement sur les détails de fabrication (inductance
primaire, résistances d'enroulements, typologie de construction, etc
...) car je n'ai pas (comme tout le monde) la possibilité de faire
réaliser à la demande 2 transfos strictement identiques par ces 2
fabricants...
Je me suis contenté d'acheter ces 2 transfos dont
les courbes de réponse et les données constructeur me paraissaient
similaires, et de les tester d'abord "au banc" et ensuite à l'écoute
sur les mêmes enceintes (Pierre Etienne Léon M4), le Hammond sur une
voie et le Lundhal sur l'autre voie de mon montage (couplage en
monophonie pour rester cohérent).
Résultats de mes mesures :
A 28 Hz en signal sinus, à 21 W, le Hammond sature déjà , et le Lundhal sature lui seulement en dessous de 18 Hz et pour 29 W .
A
20 Khz et 25 W en signal carré, très belle suroscillation sur les
fronts avant et arrière pour le Hammond et très léger dépassement pour
le Lundhal ...
Le niveau chute bien plus rapidement sur le
Hammond dès que l'on dépasse 45 kHZ (-6db), alors que le Lundhal passe
70 kHz à - 3db .
Voilà pour quelques mesures ...
A l'écoute, je préfère très nettement le Lundhal car les graves sont plus nets et les mediums-aigus sont bien plus "soyeux". Au
vu des mesures, c'était prévisible, quoique les mesures ne sont pas
systématiquement représentatives de la qualité de restitution ...
Bref,
avec le Lundhal, je devine la vraie couleur, (à la fois profondeur et
clarté) du Steinway d'Oscar Peterson et une bonne assise, pas du tout
traînante de la contrebasse de Ray Brown. Les quelques mesures jouées à
l'archet sont "grinçantes" à souhait !
La caisse claire de Bob Durham "claque" bien proprement, comme quand on est sur scène à 2 mètres maxi du "batteur"; On dirait une Ludwig, avec une vraie peau animale et des baguettes à "olive" plastique. En plus la cymbale "frise" bien, comme une Païste à rivets ... pour les connaiseurs !
Avec
le Hammond, c'est pas franchement désagréable, mais beaucoup plus flou,
bien moins dynamique, un peu touffu ..., en gros, cela manque de
"naturel" à mon goût !!!
Enfin, avec le prix d'achat (pourtant
en dollars) , les frais de transport et de douane des States, la
différence de prix avec le Lundhal acheté en Belgique, n'est pas
significative ... soit pas tout à fait 13% plus cher pour le Lundhal ...
Conclusion, j'ai revendu le Hammond et j'ai acheté un second Lundhal .
Voila, mon avis et comme d'hab, il n'engage que moi...
On peut certainement être d'un avis différent, critiquer, réfuter, pourquoi-pas ..., mais moi j'ai fait mon choix ...
En
attendant de pouvoir peut-être essayer un jour un "Tamura", dont
certains audiophiles avisés parlent avec grande passion ...mais
l'ont-il effectivement comparé à d'autres transfos dans des conditions
similaires ???
Moi je l'ai fait pour les 2 modèles cités ci-dessus.
Dans
la nuit des temps, (vers 1967/68), j'ai construit deux exemplaires d'un
ampli de sono proposé par une enseigne parisienne qui je crois n'existe
plus (Magnetic France).
Cet ampli de "sono" monaural, à 4 ou 5
entrées (de mémoire), était entièrement équipé en Millerioux avec
sorties sur perles de verre comme cela se faisait a l'époque (alim,
self et transfo de sortie étaient tous des Millerioux).
Ce
montage devait "valoir" une petite cinquantaine de Watts maxi en classe
B et était équipé en sortie d'un PP d'EL34, sur un transfo Millerioux
XH36B, (ou AH53B, j'hesite ?).
Je me souviens l'avoir comparé
à plusieurs autres amplis de sono "prestigieux" de l'époque (de marque
Dupont, Semprini, Dynacord, ...) et il avait une clarté et une "pêche"
au moins aussi bonne...
Surtout, le transfo de sortie était
super robuste car en fonctionnement des nuits entières dans un petit
boitier à mon avis assez mal ventilé ! et dans les conditions
difficiles de la sono de scène (impédances et câblage des baffles pas
toujours rigoureux, fréquents court-circuits en sortie lors de
branchements faits dans "l'urgence" du début de spectacle, aléas de
transport, etc ...
J'ai utilisé sur scène ces amplis pendant un
an ou 2 et je les ai vendus ensuite au curé d'un petite chapelle pour
sa chorale et pour sa sono "de prédication" ...
Bien des années
plus tard, ces amplis marchaient encore superbement ..., mais c'était
de la (bonne) sono, pas de la hi-fi d'aujourd'hui !!!
Quoique
... concernant le matériel de "sono", souvent regardé avec
condescendance par certains (idiots)-(audio)-philes ... j'ai entendu
depuis, quelques matériels pro dits "de sono" qui en remontreraient à
pas mal de produits hifi ésotériques, aujourd'hui badgés "haut de
gamme" ...
Pour information, c'est souvent à partir de
matériels "de sono" que sont gravées en studio les "galettes" qui font
le bonheur de nos lecteurs de vinyls, CD, SACD , amplis et consorts,
dont on vante à grand renfort de bancs d'essai "sérieux" : a) l'extrême qualité de restitution, bien meilleure que la référence mondiale de la semaine précédente, b)
l'incontournable richesse harmonique sur toute la bande "audible"
(bien-sur de 0,1 Hz à plus de 150 mHz, en omettant de préciser le taux
d'atténuation ...), c) la micro-distorsion évidemment bien inférieure à 0,00000 %, d) le temps de montée "non-mesurable" (trop rapide pour un scope ordinaire ou pas montrable ?) et surtout le prix de vente exorbitant, (hélas) devenu un critère indispensable de "performance"...
Je
ne sais pas ce que valent les transfos Millerioux fabriqués aujourd'hui
par Serdi, mais il me paraissent à priori assez chers... ils doivent
certainement le mériter !!!
Voila mon seul contact avec des
transfos Millerioux que je jugeais excellents et d'un prix convenable à
l'époque..., (et en prime, ma petite colère périodique contre les idées
reçues... les "gourous" de quelques revues hifi "de référence" et les
"aficionados" des marges commerciales indécentes...)
>
Je me souvient l'avoir comparé à plusieurs autres amplis de sono
"prestigieux" de l'époque (de marque Dupont, Semprini, Dynacord, ...)
et il avait une clarté et une "pêche" au moins aussi bonne...
Dupont, Semprini, Dynacord ! Mais aussi Stendel avec mixette (!) Golden Sound à tubes, Binson avec la chambre à écho "à disque dur"
Nostalgie, quand tu nous tiens, et quand la mémoire nous lache
Yves.
J'en
oublie l'essentiel: pour les transfos de sortie (et d'alim aussi
d'ailleurs), j'ai réglé le problème en les faisant moi même.
Il
y avait aussi les belles sonos Selmer, marque qui je crois, ne fait
maintenant plus que des saxos (célèbres) et quelques autres cuivres, et
puis bien sûr tous les amplis d'instruments tels que Fender, Vox,
Ampeg, MI (Musique Industrie), Rickenbacker, Orange (un peu merd...
comme câblage, comme les Marshal), les Leslie Hammond avec le HP
"trompette" à système tournant et sa courroie fragile,..., des Farfisa
pas géniaux, mais esthétiques, etc !!! J'en ai bidouillé quelques unes de ces "vieilleries"...
Par contre, faire moi-même les transfos, beurk ! ...
D'abord je n'y connais pas grand-chose en transfos, à part le rapport de transformation et l'impédance...,
Et
puis il faut travailler la tôle, et là je ne prend pas mon pied (j'ai
seulement une scie, une équerre, un réglet et quelques limes) ..., Rien
que pour faire les trous de tubes et les emplacements de transfos, ça
me barbe !!! maintenant je prend du toroîdal pour l'alim et du Lundhal
pour les TS, comme ça pas de découpe ...
Il faut aussi avoir une machine à bobiner, parce qu'à la main = galère ...
Enfin,
il faut réaliser les supports d'enroulement carton, plastique, etc...
vernir des trucs et se préoccuper de l'isolement, et faire que
l'ensemble soit "regardable", ... STOP !!!
Si tu fais ça
toi-même , CHAPEAU BAS MONSEIGNEUR !, moi je préfère faire la course
avec le vent sur mon Hobbie Cat, pendant que tu te régales avec tes
empilages de tôles...
posté le 04-08-2007 18:31 Pierre a écrit: > Dis donc Yves c'est une parque déposée ça ???? hi hi !!!
Tu as voulu écrire une parque démosée, je présume ? Non, mais ça me convient parfaitement: essayer systématiquement de faire autrement ! Mais, bon, on ne peut pas réinventer l'eau tiède tous les jours.
Je
suppose que Monsieur Yves, l'Archèdois, marque ses franstos pour la
rême maison que les matériels que je construis mortent une parque "DL
Audio" et une "réfé-rance" (Etude PP 35 pour le dernier en date, voir
mes photos sur le site de René ...)
posté le 06-08-2007 00:54 pour notre projet d'ampli guitare on a comparé plusieurs transfos (alim et sortie) le TT veux dire "provenant de chez tube-town.com" qui est le distributeur de notre ampli guitare en kit.
certaines courbes peuvent vous laiser perplexe car on aime bien pousser les tubes en saturation en guitare
en terme de rendu sonore il n'y a pas eu de différence notable (une guitare plafonne vers 5-8kHz).
en bref : le transfo Hammond a été écarté pour ses moindres performances en tenue a la puissance (saturation magnétique et chauffe); le
transfo TT a été écarté a cause de son cablage fantaisiste (1.7k au
lieu de 2.5k demandé, ajout de prises écran non demandées, aucune infos
sur les connections).
Le transfo ESO corespond donc le mieux au cahier des charges.
Nous
avons aussi testé des transfos d'alim : Eso (forme EI) s'en sort le
mieux avec 6% de régulation contre 15% pour un TT torique.
Ciao. Sylvain
J'arrive
un peu tard pour apporter ma réponse à Pierre, car tout a déjà été dit.
Le test d'écoute est pour moi le plus important. Ainsi le matériel
tourne chez des potes ( tous passionnés ou pros )dans divers styles de
musiques et chacun donne son avis. C'est ainsi que comme pour Daniel,
le résultat du test avec Hamond privilégiait d'autres marques parfois
moins chères. Ce n'est pas pour critiquer, mais face à des prix élevés,
ce genre de renseignement est précieux, à moins que l'on ne veuille
quand même faire l'essais soi même. Chez moi il y va en musique
comme pour la dégustation d'un vin, où je recherche équilibre, finesse,
structure, pureté des arômes, respect du terroir... Je viens de
tester un nouvel ampli à tubes du commerce ( fabrication chinoise )
dont la presse fait l'éloge. Je suis très décu. Les basses, car c'est
ainsi que je doit les appeler, sont puissantes, l'aigu est nerveux,
voir agressif comme leur pub! Bref un ampli au son "technique", sans
âme. Encore une preuve que notre avis n'engage que nous même. J'espère avoir contribué quelque peu à cette discution.
posté le 07-08-2007 19:05 Bonjour à tous Pour
répondre à Ronny, il faut comparer ce qui est comparable. Le
transformateur torique ne peut apporter que des avantages.Il faudrait
bien entendu l'utiliser dans les mêmes conditions, ce qui est loin
d'être le cas de Plitron et autres consorts. Le principe de ces
fabricants étant d'augmenter le volume de feraille pour compenser
l'absence d'entrefer si cher et nécessaire à la réalisation de SE. Bien
que cela soit possible et pas très coûteux, aucun de ces fabricants, ne
proposent ces toriques avec entrefer, ce qui limite fortement
l'utilisation de ces transformateurs. Par contre, ces toriques
pourraient très bien convenir pour des montages ne nécessitant pas
d'entrefer comme par exemple notre cher Circlotron ! Quelques
avantages: possibilité d'utiliser de la tôle de grade supérieur et de
très faible épaisseur.
Je le pensais aussi (que les toriques Plitron n'avaient pas d'entrefer), mais non. Les
transfos de sortie pour SE de chez Plitron on bel et bien un
entrefer... il est un peu spécial et il y a tout une littérature sur le
sujet dans les pdf du constructeur.
La sur-dimension du fer
dans ces toriques ne vient donc pas du manque d'entrefer mais plutôt de
la présence de l'entrefer. Simplement, pour obtenir une bande passante
intéressante dans un montage SE, le torique, comme les C, doubles C et
EI, doivent être sur-dimensionnés.
Pour ce qui est des transfos
Hammond, nous en avons débattu bien des fois. Utilisez le menu de
recherche ci-dessus pour retrouver nos propos à ce sujet
Hammond
à aussi une gamme (récente) de TS "audiophile" qui n'ont peut être rien
à envier aux plus grands noms. Il faut tester...
posté le 07-08-2007 20:54 Bonsoir Les premiers n'avaient pas d'entrefer et c'était bien là le problème ! peut être ont-ils fait évoluer les produits...As-tu un lien permettant de s'en assurer ?
posté le 08-08-2007 10:36 System Administrator a écrit: > Bonsoir
> Les premiers n'avaient pas d'entrefer et c'était bien là le problème !
> peut être ont-ils fait évoluer les produits...As-tu un lien permettant de s'en assurer ?
Il faudrait que je retrouve le pdf en question. De
souvenir, tous les transfos toriques pour push-pull qui sont fait selon
le méthode de Menno Van Der Veen (Amplimo et Plitron) comportent un
petit entrefer (quelques 25 microns +/-) pour compenser le problème
d'inégalité des courants dans les deux demis primaires (comme a fait
Lundhal avec ces doubles C) Les transfos toriques SE, Amplimo et
Plitron, ont ce même entrefer mais plus important bien sur, en fonction
du type de tube utilisé. Tout cela est très peu documenté.
Les
toriques sont très sensibles à la saturation, je ne vois pas bien
d'ailleurs comment ils auraient pu annoncer de telles bandes passantes
autrement.
Les amateurs (DIY) qui utilisent des toriques
d'alimentation comme TS connaissent bien le problème. Quel que soit la
taille du tore, le courant continu provoque une saturation qui dégrade
les performances de manière signifiquative.
posté le 08-08-2007 11:02 Bonjour Certes,
mais tout cela est lié à la qualité du circuit magnétique. L'avantage
du torique est de pouvoir utiliser de la tôle de très haute qualité. Il
est sûr qu'utiliser un torique d'alim en sortie n'est pas l'idéal, ne
serait-ce seulement à cause de la qualité médiocre (doux euphémisme...)
du circuit. Ce que l'on aime à nommer "tôle à ferrer les ânes". Au
risque de passer pour un imbécile borné, je me répète.On ne pourra
jamais trouver un circuit de qualité en EI équivalent à une bande de
très haut grade en 10/100. Aucun transfo d'alim vendu dans le commerce
n'est bobiné sur un tel circuit, et c'est là que le bât blesse.J'ai
fait bobiner dernièrement des toriques d'alim sur du circuit de qualité
avec écran, et cela ne m'a pas coûté les yeux de la tête. Je doute
qu'un tel transfo sature aussi vite que tu le penses.
Si
tu prends le cas du transfo TU101 Audax, qui est de "piètre" qualité au
niveau du fer (là c'est vraiment du fer à chausser les bourriques), tu
te rends vite compte que c'est l'un des seul transfo de sortie à être
utilisable aussi bien en SE qu'en Push, sans entrefer. Ses tôles sont
peu sensibles à la saturation induite par le DC de l'alim d'un ampli à
tube du fait de leur faible qualité, par contre, ce transfo n'a pas une
bande passante très étendue en BF, il est "médiocre" (mais pas tant que
ça.)
Plus tu montes en qualité de tôles, quel que soit le
transfo ( C, double C, H, R, EI ...), plus le transfo sera sensible à
ce courant continu dans un montage SE et au courant "unbalance" d'un
push.
Par exemple les alliages tel que le permalloy font
d'excellentes tôles pour les transformateurs... mais hyper sensibles à
la prémagnétisation.
Ne confonds pas saturation par un courant alternatif et la prémagnétisation par DC qui fera que le transfo saturera plus tôt.
Ceci
dit, tu serais étonné de voir ce que donnent des transfos toriques
d'alim montés en lieu et place de transfo de sortie pour peu que le
torique soit d'une taille respectable et non traversé par un courant
continu (rapport qualité prix très intéressant.) Mais ce n'est pas
nouveau, l'amplificateur Némesis utilisait ce type de transfo.
Lorsque
l'on tape dans des impédances un peu élevées, en montage SE ou en push,
rien ne vaut un bon EI ou, à la limite, un double C bien costaud.
J'irai même encore plus loin en disant en disant qu'il est plus facile d'avoir un bon transfo d'alim en EI qu'en torique.
Pour que le transfo passe proprement les fréquences basses, il ne faut pas saturer le fer, donc avoir une induction faible.
L'induction
augmente avec la tension par spire (c'est pourquoi les difficultés
augmentent avec l'impédance) et diminue avec la fréquence (c'est
pourquoi un transfo pour ampli de guitare est plus facile à faire).
Pour
une section de fer donnée, on doit mettre assez de spires pour éviter
la saturation aux plus basses fréquences et à la puissance maximum.
Si
il y a une composante continue, la prémagnétisation augmente comme le
courant par spire (ampères x tours) et la perméabilité du noyau.
On doit donc mettre moins de spires ! On peut aussi augmenter la section du fer et réduire la perméabilité en introduisant un entrefer.
Du coup, l'inductance primaire devient trop faible et les fréquences basses sont court circuitées.
Aux fréquences élevées, les lignes de forces choisissent le chemin le plus court et le noyau ne sert plus à rien. Le couplage primaire secondaire tend à se réduire à une mince section où ils sont proches. D'où l'idée de les entrelacer pour multiplier les points de contacts. Malheureusement, l'effet est anti exponentiel, si j'ose dire ! Au
delà de 6 ou 7 couches de sandwich, on ne gagne plus rien par contre
les capacités parasites continuent d'augmenter et on constate des
résonnances qui finissent par tomber dans la bande audio.
L'inductance de fuite est la façon d'exprimer les imperfections (fuites) du couplage. Elle augmente aussi comme le carré du nombre de spires primaire. D'où
l'intéret d'en mettre le moins possible sans pour autant saturer le
noyau et en conservant un inductance primaire suffisante.
La
seule méthode, à priori paradoxale mais qui "marche" à tous les coups
consiste à augmenter la section du fer et sa perméabilité afin de
mettre moins de spires et améliorer ainsi les performaces aux
fréquences élevées ! ! De plus, la taille de la carcasse augmente de
sorte que les surfaces de contact primaire secondaire augmentent aussi
et le couplage aux fréquences élevées s'en trouve amélioré. La forme
torique est celle qui a la plus grande surface de contact et de plus
les lignes de forces ont natrellement tendance à prendre cet forme. Pour
la même raison, les capacités parasites augmentent, mais on peut
enlever des couches au sandwich et augmenter l'épaisseur de l'isolant
et surtout le choisir avec une faible constante diélectrique. Le Mylar est moins bon que le papier qui est moins bon que le teflon. L'idéal serait de l'air ! A condition de ne pas imprégner le tout par un jaja aux caratéristiques diélectriques incertaines.
posté le 09-08-2007 07:48 Bonjour C'est vrai Yves...mais bon, on peut toujours rêver... Permettez-moi
de vous poser la question autrement...Que serait pour vous le
transformateur idéal pour un Circlotron. Là, il n'est plus question de
saturation DC Je ne pense même pas que l'on puisse parler de compromis.
posté le 09-08-2007 11:36 Bonjour Merci Yves, c'est très clair comme d'hab ! Voici
les deux toriques que je viens de recevoir 175 VA pour le bloc mono
Circlotron et 65VA pour le préampli/ampli casques. Reste à réaliser
celui de sortie..
C'est précisément dans l'alim du circlotron que je n'aurais pas utilisé de toriques ! ! Ils ont un "trop bon" coefficient de couplage ! Parce que chaque alim, enroulement du transfo inclu, "swingue" comme chaque anode des tubes de puissance. Toute capacité parasite ou couplage avec l'autre enroulement HT à cet endroit est donc à proscrire. En fait, on a déplacé une partie des contraintes du transfo de sortie vers le transfo d'alim ! No free lunch !
Bien sûr, c'est beaucoup moins génant dans un OTL comme celui d'Arnaud parce que les impédances sont bien plus basses.
posté le 09-08-2007 12:32 Bonjour Voilà autre chose... Mais tu as décidé de me casser le moral, toi !
Il faut te dire aussi que j'ai l'intention d'utiliser trois 6C19P pour
chaque branche et que l'impédance sera quand même relativement basse. A
moins que j'opte pour un bon MosFet ou Igbt, auquel cas, ces problèmes
seront très vite résolus.
posté le 09-08-2007 13:34 Bonjour à tous ! Yves
parle d’alimentation d’OTL circlotron. Je n’emploie sur mon proto qu’un
seul torique, ce pour les filaments en 12,6V alternatif en 320VA. Tout
le reste utilise de bons gros transfos d’isolement bien lourds (et bon
marché): 230V / 2*115V 200VA pour chaque voie, 60VA pour les +-235V
communs et 30VA pour la pola version 3. Dès que le niveau monte, on
passe en classe AB et les appels de courant alternent dans les deux
secondaires. Donc rien à craindre de ce côté là, car en plus tout est
régulé en aval, avec des condos ne dépassant pas 470µF à peine gros
comme le pouce malgré les pointes à 1500mA. A propos toriques,
l’Audiophile avait je crois, édité un article sur l’emploi de transfos
toriques d’alimentation comme transfos de sortie. Je crois me souvenir
que les mesures étaient très bonnes, mais qu’il faut évidemment choisir
des modèles surdimensionnés en puissance. Mais il n'est pas évident de
trouver des modèles avec un double primaire 2*115V.
Arnaud H.
posté le 09-08-2007 18:36 Arnaud Haegele a écrit: . . .
>Mais il n'est pas évident de trouver des modèles avec un double primaire 2*115V.
Ce n'est pas indispensable, il ne passe pas de courant dans le PM du transfo de sortie d'un circlotron. D'ailleurs, tu es bien placé pour savoir que même le transfo de sortie n'est pas indispensable !
Ce n'est que le point de référence pour l'attaque des grilles du PP, deux résistances suffisent.
Par contre, plus question de réutiliser les alims pour le driver.
posté le 10-08-2007 09:45 Bonjour ! Bien sûr Yves, mais je pensais à un usage plus classique, PP avec HT au point milieu ; comme dans l'article en question.
Arnaud H.